Harry Potter : on a classé les 8 films de la saga, du moins bon au meilleur
À l’occasion de l’arrivée sur Max de l’intégrale des aventures du sorcier le plus célèbre du monde, il est temps de replonger dans un débat qui agite tous les fans depuis 15 ans : le classement des films Harry Potter. Voici donc notre avis sur la question, garanti 100% objectif et sans aucune mauvaise foi (pas vraiment).
La division du dernier tome de la saga en deux films n’a vraiment pas profité au premier. Plombé par un rythme proprement mortel, cet épisode restera surtout éternellement associé aux insupportables bouderies de Ron Weasley pendant la session camping en forêt.
Certes, cette introduction intimiste au grand final compte aussi deux morts bouleversantes, une jolie séquence animée, et une scène de danse mémorable sur du Nick Cave, mais ça ne suffit pas à échapper à la dernière place.
C’est à cause de ce film que tout le monde voit Dolores Ombrage et pas Elisabeth II dans les deux dernières saisons de The Crown. Et la professeure sadique qui martyrise Harry en retenue n’est pas exactement l’antagoniste la plus captivante de la saga (euphémisme).
Néanmoins, il faut reconnaître que la bataille du Ministère de la Magie dépote vraiment, et la mort traumatisante de Sirius Black est mise en scène avec un certain talent. Et c’est aussi le premier film où apparaît la merveilleuse Luna Lovegood…
D’accord, les effets spéciaux numérique de l’époque ont déjà pris un sacré coup de vieux, et la performance de Kenneth Branagh en Gilderoy Lockhart ne fait pas l’unanimité.
Mais cet épisode est aussi le premier à pencher avec succès du côté sombre et adulte de la saga, et la rencontre en chair et en os avec Dobby est un coup de foudre. Quant à la scène mythique de la voiture volante, elle justifie encore un peu d’indulgence pour ce film.
On n’oublie jamais sa première fois. La découverte du premier film Harry Potter au cinéma a été un émerveillement pour toute une génération de fans, qui considèrent désormais cet épisode certes assez cucul comme un classique des films de Noël.
Ici, rien n’est encore très grave, et on se laisse gentiment charmer par la magie d’une première rentrée à Poudlard avec des acteurs-enfants encore limités mais qui vont nous accompagner toute la vie.
Unpopular opinion : cet épisode est une pépite, car il réussit la performance d’être à la fois le film le plus drôle et le plus sombre du lot. À mi-chemin entre romcom adolescente et tragédie pré-apocalyptique, c’est le crépuscule magnifique de Dumbledore et Rogue, deux des meilleurs personnages de la saga.
Les flashbacks glacent le sang – la scène de la caverne aussi –, le twist final est indémodable, et la photo de Bruno Delbonnel comme la musique de Nicholas Hooper régalent.
La conclusion épique qu’on attendait. Entendre Maggie Smith dire “Hogwarts is threatened” à l’entame de la bataille de Poudlard nous filera toujours des frissons, de même que la mort traumatisante de Rogue et le twist qui va avec.
Mais le traitement elliptique réservé à Fred, Tonks et Lupin est scandaleux, et l’épilogue est toujours difficilement regardable sans exploser de rire. En revanche, ne comptez pas sur nous pour critiquer la scène avec Dumbledore…
Une séquence d’intro ébouriffante à la Coupe du monde de quidditch prise d’assaut par des mangemorts, une conclusion inoubliable avec la renaissance de Voldemort au cimetière, et au milieu, un Tournoi des Trois Sorciers qui enquille les scènes démentes (dragons, épreuve sous-marine et labyrinthe).
Pour couronner le tout, le jeune Robert Pattinson incarne le premier destin tragique de la saga, qui réussit avec ce film son passage à l’âge adulte avec brio. Quasiment indépassable.
Zéro surprise ici : Alfonso Cuarón ne boxe pas du tout dans la même catégorie que les autres réalisateurs de la saga.
Même s’il a évidemment dû se plier aux impératifs du studio, le cinéaste mexicain a réussi à imaginer une adaptation audacieuse qui se distingue nettement par sa patte visuelle, sa noirceur et évidemment la créativité de sa mise en scène. Un authentique miracle et une anomalie digne des premiers Spider-Man de Sam Raimi.
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