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Joaquin Phoenix est-il dépassé par les rôles qu'il joue ?

Posté par Lena Haque le 17 mai 2024
Des débuts plutôt intenses

Dès ses débuts, Joaquin Phoenix a assumé son amour pour des rôles complexes et intenses. Après une apparition remarquée dans TO DIE FOR de Gus Van Sant où il interprète un étudiant léthargique et instable, il se fait connaître dans le rôle de Commode, l’empereur sanguinaire et incestueux dans le GLADIATOR de Ridley Scott.  

A partir de là, l’acteur se spécialise dans les rôles torturés : détective privé défoncé dans INHERENT VICE, ancien vétéran enrôlé par une secte dans THE MASTER… Joaquin Phoenix fait de l’égotrip et des personnages complexes sa marque de fabrique, et s’impose dans la foulée comme l’un des plus grands comédiens de son temps.

 

Un amour pour les rôles ambitieux

Cette réputation lui vaut de décrocher trois des rôles les plus ambitieux et mégalo dont un acteur puisse rêver : le Joker de Gotham City, Jésus, et Napoléon. Des choix logiques, au fond, lorsque l’on sait que l'acteur reconnaît être “obsédé par le challenge”.

Et pour se préparer, Joaquin Phoenix ne recule devant rien : alors qu’il interprète souvent des héros déséquilibrés, dangereux (ses personnages assassinent souvent quelqu’un, voire en font leur métier, comme dans A BEAUTIFUL DAY) ou souffrant de maladie mentale, l’acteur n’hésite pas à faire des sacrifices pour les incarner le plus fidèlement possible. Ainsi, il a perdu plus de vingt kilos et s’est abondamment renseigné sur le syndrome pseudo-bulbaire (le fait de rire sans se contrôler) afin de se préparer pour le Joker.

 

Joaquin Phoenix en fait-il trop ?

Si ce rôle exigeant lui a valu de décrocher l’Oscar du meilleur acteur, l’obsession de Joaquin Phoenix pour les personnages complexes lui a aussi valu des critiques. Parfois accusé de tomber dans la caricature de lui-même, l’acteur s’est aussi engagé dans des projets obscurs qui ont laissé le public perplexe, comme I'M STILL HERE, un faux documentaire sur sa vie, ou encore BEAU IS AFRAID, un film d’horreur surréaliste de trois heures.

La critique elle-même a fini par pointer du doigt l’obsession de l’acteur à jouer toujours des losers dépressifs et colériques. Alors que NAPOLÉON a reçu un accueil mitigé et que la performance de Joaquin Phoenix a été qualifiée de pleurnicharde, reste à savoir comment l’acteur s’en sortira dans le nouvel opus JOKER : FOLIE A DEUX avec pour binôme Lady Gaga, prévu pour cette année. 

De son côté, Joaquin Phoenix, qui avoue ne presque jamais regarder les films dans lesquels il joue, reste imperturbable. “Je ne sais pas pourquoi les gens essayent de m’analyser à travers mes rôles” confie-t-il. “Quoi que vous choisissiez de penser, ça vous regarde, et je ne vais pas m’attarder pour l’écouter”.

 

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