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Redouane Bougheraba lors de son spectacle "On m'appelle Marseille"

Ce soir à la TV : une fois de plus, Redouane Bougheraba nous prouve qu'il est le roi de l'impro

Posté par Lena Haque le 6 octobre 2024

Avec son spectacle On m’appelle Marseille, l’humoriste fait la part belle aux punchlines improvisées, dans un spectacle semi-écrit, semi-inventé sur le tas, selon son habitude… Et on ne s’en lasse pas.

Spectacle participatif

On le sait désormais, Redouane Bougheraba n’a pas sa langue dans sa poche. Depuis ses débuts au Jamel Comedy Club, l’humoriste franco-algérien made in Marseille s’est fait connaître pour ses blagues assassines, aujourd’hui partie intégrante de son succès. Et les premiers à en faire les frais, invariablement, sont toujours les membres du public. Celui qui a parfois été surnommé “le sniper du premier rang” est désormais connu pour tirer à balles plutôt réelles sur les spectateurs les plus proches de lui, qui, loin de s’en offusquer, en redemandent.

Le phénomène marche en réalité si bien que les places du premier rang des spectacles de Redouane Bougheraba se revendent aujourd’hui à prix d’or, plus d’un an à l’avance. Car être proche de la scène et de l’humoriste, ce n’est pas juste mieux voir le spectacle, c’est aussi y prendre part. 

Un vrai talent pour l’improvisation

S’il en a fait le pilier de son spectacle, ses échanges avec le public dénotent surtout du talent inné de Bougheraba pour l’improvisation. Chaque soir, l’humoriste réinvente son spectacle en fonction de qui il a devant lui ; un exercice qui lui a permis de se bâtir une véritable réputation de roi de la répartie. Sur les réseaux sociaux, ses clashs avec le public sont vus par des millions de spectateurs. “Il est épuisant d’impro” résume son collègue et ami l’acteur Ahmed Sylla, avec qui Bougheraba a collaboré pour le film Classico. “Il est stratosphérique. Certains font de l’impro et c’est un peu chiant, mais lui il est bon”.

Cette capacité à improviser, révèle Bougheraba, c’est avant tout un talent pour la caricature, que l’humoriste développe très tôt, sur les bancs de l’école, et qui commence par le dessin. “La caricature, c’est l’exagération du trait” souligne-t-il. “C’est le même système que l’humour. J’ai vite compris que j’avais le talent [pour cerner les gens] à partir de l’observation, et c’est comme ça que j’ai démarré mes premières blagues”. “C’est le même système que l’humour. J’ai vite compris que j’avais le talent [pour cerner les gens] à partir de l’observation, et c’est comme ça que j’ai démarré mes premières blagues”.

Néanmoins, il ne faut pas oublier que Bourgheba est un vrai pro. “Il n’y a pas que des impros” rappelle-t-il. “Derrière, il y a un spectacle écrit, préparé, qui est solide”. Une recette gagnante qui lui a permis de remplir les plus grandes salles de Paris… Après avoir bien sûr conquis le Vélodrome, salle mythique de sa ville de cœur et d’origine, la cité phocéenne, à qui le spectacle doit son nom.