Sex and the City : pourquoi tout le monde adore détester Carrie Bradshaw ?

Le métier de journaliste n’a peut-être jamais été aussi mal représenté que dans Sex and the City.

Carrie Bradshaw habite un appartement à Manhattan pour 750 dollars de loyer, et elle possède des centaines de paires de chaussures à 400 dollars et un dressing rempli de fringues hors de prix, le tout en écrivant une petite chronique par semaine.

Le reste de son temps, elle le passe dans les bars et les restaus les plus branchés de New York. Ça n’existe pas, et c’est même absurde.

Comme Carrie est une acheteuse compulsive et qu’elle ne sait pas gérer son argent, elle se retrouve quand même un peu dans la mouise financièrement. Et que fait-elle dans cette situation ? Elle hurle sur Charlotte parce que son amie refuse de lui prêter illico presto 30 000 dollars pour qu’elle puisse racheter l’appartement d’Aidan.

Cela oblige Charlotte à vendre sa bague de fiançailles, et on se doute qu’elle n’a jamais été remboursée par Carrie, qui n’avait qu’à vendre ses fringues pour obtenir la somme. Au rayon immaturité, ajoutons aussi que Carrie se moque des personnes qui font une thérapie, et qu’elle revendique fièrement son désintérêt pour la politique. Ça fait beaucoup.

Vous avez remarqué comme Carrie Bradshaw ne supporte pas de ne pas être le centre de l’attention dans les discussions ? Même quand ses amies évoquent de graves difficultés (le cancer de Samantha par exemple), elle ne peut pas s’empêcher de tout ramener à elle, car le monde doit toujours tourner autour de sa petite personne.

D’accord, Carrie est l’héroïne de Sex and the City, mais on n’a tout simplement jamais vu une aussi mauvaise amie – elle fait d’ailleurs toujours passer ses relations avant ses potes. Et vous vous souvenez quand elle a envoyé Aidan s’occuper de Miranda à sa place ?

Là, ça devient vraiment grave. Carrie Bradshaw pense être une femme moderne et ouverte, mais dès qu’elle est confrontée à autre chose que l’hétérosexualité, elle révèle son homophobie et son goût pour le jugement d’autrui. Quand Samantha a une liaison avec une femme, elle compare le lesbianisme au fait d’être une chaussure.

Et ce n’est pas tout : Carrie nie tout simplement l’existence de la bisexualité en la comparant à une « escale sur la route de Gay Town ». Oh et plus largement, Carrie a aussi un petit problème avec les travailleuses du sexe et même les femmes qui enchaînent les conquêtes. Au secours.

La relation de Carrie avec Big est évidemment le grand sujet de Sex and the City. Pendant toute la série, Carrie n’a cessé de revenir vers ce type problématique à bien des égards, tout en traitant quelqu’un de beaucoup plus respectable (Aidan) comme une vraie serpillère au quotidien.

Un seul exemple : elle trompe Aidan avec Big alors qu’il est marié avec Natasha, et Carrie exige de cette dernière qu’elle la pardonne. Et que dire de la fois où elle invite Big chez Aidan ? Zéro gène. Si les choix sentimentaux de Carrie sont donc désastreux pour elle, ils sont carrément blessants voire destructeurs pour les autres.

Le « blaccent » de Carrie Bradshaw est tristement célèbre. Elle adore essayer de reproduire l’accent des ghettos afro-américains, et c’est évidemment le malaise absolu.

Bref, pas étonnant qu’un site nommé « Carrie Bradshaw is the Worst » répertorie toutes les tares de cette héroïne qu’on aime détester autant qu’on aime aduler Samantha Jones.

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