Stefano Domenicali à propos d'un GP en France : « Il faut trouver de l’intérêt du côté français »

Dans une interview exclusive CANAL+, Stefano Domenicali s'est confié au micro de Jean Alesi, en marge du Grand Prix du Japon. L’actuel « patron de la F1 » a évoqué de nombreux sujets et notamment les conditions d'un potentiel nouveau Grand Prix de Formule 1, en France.

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Stefano, comment trouves-tu le début du championnat ? «  »

« On a commencé le championnat en pensant que toutes les courses allaient être gagnées par Max [Verstappen], mais c’est différent ! Verstappen et Red Bull sont très forts, mais je pense que cette année, la saison sera différente. Le championnat sera ouvert grâce au marché des pilotes, qui conditionne le futur… et le présent. »

L’arrivée de Lewis Hamilton chez Ferrari, cet hiver, a fait l’effet d’une bombe atomique. C’est « le transfert du siècle » pour beaucoup de spécialistes… Comment l’as-tu vécu ?

« Ça a été une grande nouvelle dans le milieu de la Formule 1, car on parle déjà de la saison prochaine. Ça va être un challenge incroyable, de trouver une nouvelle motivation pour Lewis, un nouvel équilibre pour Ferrari. Ça va être intéressant de le voir aux côtés de Charles Leclerc, c’est une nouvelle très importante avec beaucoup d’intérêt pour les Tifosi ! »

« Quand on travaille avec d’autres pays, on a les premiers ministres, des rois, impliqués dans l’organisation du Grand Prix de Formule »

Ça fait maintenant trois ans que tu es patron de la F1, avant cela tu étais patron de Ferrari, quelle est la différence ?

« Quand tu es le chef d’une écurie, tu as l’adrénaline de la course, tu dois gérer un groupe de personnes qui sont orientées pour la gestion de la performance. Ici, la situation est différente mais c’est un vraiment incroyable, exceptionnel ! »

24 Grands Prix… Peut-on penser que c’est le maximum pour un calendrier ?

« On a eu, certaines années, des problèmes à organiser 17 Grand Prix, et cette année, on en a 24 ! Je pense que c’est le juste nombre pour l’intérêt de la F1, même si techniquement on peut en faire 25. »

Que doit-on doit faire pour un Grand Prix en France ?

« Je ne sais pas si c’est correct de le dire comme ça, mais dans un mariage, il faut toujours, au minimum, que deux personnes soient d’accord. Pour nous, la France est un pays très important, avec l’histoire et la passion de la Formule 1. On a eu une course incroyable au circuit Paul-Ricard il y a deux ans, mais on doit trouver la solution juste. Il faut trouver de l’intérêt du côté français, que votre pays comprenne qu’il faut un investissement important qui doit être organisé de manière centrale au niveau du gouvernement. Quand on travaille avec d’autres pays, on a les premiers ministres, des rois, impliqués dans l’organisation du Grand Prix de Formule 1. Ils comprennent que nous leur permettons d’avoir une visibilité mondiale avec des opportunités de business et d’accueil pour de nouveaux visiteurs. »