Pas de vagues : comment ce thriller avec François Civil a changé le destin de L’Amour Ouf
Avec "Pas de vagues", sorti en mars dernier, Teddy Lussi-Modeste livre un thriller social aussi captivant qu’introspectif, porté par un impeccable François Civil dans un de ses meilleurs rôles. Inspiré de faits réels, le film explore avec finesse les failles de l’éducation nationale et les zones grises de la parole. Mais au-delà de son impact en salles, il a également influencé "L’Amour Ouf", le dernier succès de Gilles Lellouche, en jouant un rôle clé dans son casting.
Sorti en mars dernier, "Pas de vagues", le troisième long-métrage de Teddy Lussi-Modeste, s’attaque à un sujet brûlant : les failles de l’éducation nationale. Inspiré de faits réels, le film suit Julien, un jeune professeur idéaliste incarné par François Civil dans l’un de ses rôles les plus marquants. Accusé de harcèlement par une élève, Julien voit sa vie basculer, pris au piège entre les attentes institutionnelles, les tensions familiales de son accusatrice, et une société où la parole devient une arme.
Tirant son titre d'un hashtag apparu sur Twitter en 2018, utilisé par des enseignants pour dénoncer le silence institutionnel face à des violences grandissantes, "Pas de vagues" n’est pas une simple dénonciation de l’injustice. Le film interroge les dynamiques de pouvoir, les failles des institutions, et la complexité des relations entre enseignants, élèves et familles dans une société en crise. Teddy Lussi-Modeste, soutenu par la plume acérée d’Audrey Diwan ("L'Événement"), explore des zones grises où les vérités s’entrelacent.
Avec une réalisation minimaliste, mais terriblement efficace, Teddy Lussi-Modeste emprunte les codes du thriller pour renforcer le sentiment d’étouffement qui pèse sur le personnage principal. Julien est confronté non seulement à l’injustice de l’accusation, mais aussi à l’indifférence de son institution et à la menace physique représentée par le grand frère de l’élève, un élément narratif qui amplifie la tension et rappelle les tragédies bien réelles de Samuel Paty et Dominique Bernard.
En écho à ces récents drames, "Pas de vagues" s'impose comme une réflexion percutante sur la parole, ses conséquences et l’urgence de redonner une voix à ceux qui se battent pour éduquer.
"L’Amour Ouf", le dernier succès de Gilles Lellouche en salles, et "Pas de vagues" ont plus en commun que leur scénariste Audrey Diwan. En effet, le premier film aurait sans doute été bien différent sans l’existence du second.
Dans "Pas de vagues", Mallory Wanecque incarne Océane, une élève clé dans l’intrigue, dont le rôle pèse lourd dans les accusations portées contre le professeur Julien (François Civil). C’est lors du tournage de ce film que Mallory Wanecque a mentionné à François Civil qu’elle passait le casting pour "L’Amour Ouf", où elle espérait décrocher le rôle de Jackie adolescente, alors que François Civil avait été choisi pour incarner Clotaire à l’âge adulte.
Étonné par sa prestation sur le tournage de "Pas de vagues", François Civil a alors informé Gilles Lellouche que Mallory Wanecque lui rappelait énormément Adèle Exarchopoulos (qui avait été choisie pour être la version adulte de Jackie dans "L’Amour Ouf") dans son jeu et sa manière d’être. Gilles Lellouche a donc suivi les conseils de François Civil, et a offert le rôle de Jackie adolescente à Mallory Wanecque, qui fait des étincelles aux côtés de Malik Frikah dans "L’Amour Ouf".
Ils ont d’ailleurs été tous les deux pré-sélectionnés dans la catégorie « Révélations » des prochains César, qui auront lieu le 28 février 2025 (et diffusés en clair sur CANAL+).
PAS DE VAGUES est à voir sur CANAL+.