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Better things : les 5 bonnes raisons de regarder la série

La vie perturbée d’une quinquagénaire mère de trois filles et qui peine à joindre les deux bouts entre son métier d’actrice et ses relations amoureuses difficiles, a priori, ça fait pas rêver. Et pourtant, vous allez fondre devant Better things, l’une des meilleures séries de l’année. La preuve en cinq points.

Posté par Stéphanie Chermont le 25 décembre 2018
1. Pour Pamela Adlon

Dans Better Things, Pamela Adlon, 51 ans, incarne Sam Fox, une actrice de second plan à Los Angeles. Entre castings foireux et petits rôles, elle élève seule ses trois filles Max, Frankie et Duke. Ce scénario, c’est Pamela Adlon elle-même qui en a eu l’idée, après avoir été pendant des années l’alter ego de Louis C.K., producteur des deux premières saisons de Better Things. Après le rôle de meilleure amie dans Louie, celui de l'épouse nymphomane de l’éditeur Hank Moody dans Californication, l'incarnation de la voix d’un bébé dans The Big Bang Theory... il manquait à Pamela Adlon un rôle fort et à la hauteur de son talent. 

2. Une série féministe réaliste

A cinquante ans, pas facile d’élever seule ses trois filles, dont deux adolescentes en crise et une petite dernière au caractère bien trempé. Dans l’épisode 2 de la première saison, Sam (Pamela Adlon) est la seule intervenante devant un public de femmes. Et voyant le peu d’intérêt qu’on lui porte, elle se lance dans une diatribe sur les règles. De manière simple mais frontale, l’actrice qui est aussi auteure de sa série, joue des sentiments, vécus et tabous féminins pour s’en amuser, en discuter. Mais la créatrice de Better Things va encore plus loin, jouant la carte de l’autofiction. "J’ai longtemps tenu un journal, pris des notes sur mon quotidien" expliquait-elle dans The Hollywood Reporter. Le secret de la réussite ? 

3. Pour son générique

L’anecdote vaut le détour. Le générique de Better things est une succession de moments de vie entre Sam et ses trois filles, dans les rues de Los Angeles. Pour accompagner ces séquences courtes, le titre Mother de John Lennon. Plutôt rare d’obtenir les droits d’une chanson aussi mythique, comment Pamela Adlon a-t-elle réussi ? D’après la chaîne FX qui a diffusé la série aux États-Unis (et casser manifestement sa tirelire), l’actrice n’a pas trouvé meilleure chose à faire que d’écrire à Yoko Ono huit pages pour la convaincre de la laisser utiliser ce Mother iconique... Et ça a marché.   

4. Parce que c’est l’anti Desperate Housewives

Actrice, scénariste et productrice, Pamela Adlon a pris le risque de lancer sa propre série en 2016, devenant ainsi l’une des auteures les plus en vue d’Hollywood. Et ça se comprend. D’un sujet vu et revu, le célibat et la monoparentalité, elle en fait une série de « petits riens » extrêmement bien écrite, réaliste et touchante. A l’opposé d’une série comme Desperate Housewives sur le quotidien houleux de femmes au foyer, Better Things explore avec finesse le quotidien d’une mère célibataire qui se bat chaque jour, avec courage et fun, contre les aléas de sa situation. Toujours avec bienveillance, la série aborde des sujets aussi corsés que le jeunisme à Hollywood, les joints, l’amitié, l’homosexualité, le genre, l’argent... 

5. Parce qu’une saison 3 est en préparation

Prévue pour 2019, tournée cette année, la troisième saison de Better Things s’est allégée de Louis C.K. comme producteur, scénariste (en pleine affaire #MeToo), et laisse les pleins pouvoirs à Pamela Adlon. Quatre scénaristes ont remplacé son vieil ami, ce qui laisse présager une troisième saison encore plus fine et drôle côté écriture, perdurant le charme de cette série simple dans la réalisation, bouleversante dans le propos. 

Les deux premières saisons de Better Things sont disponibles sur myCANAL.