Un symbole, une cause

Un cercle contenant trois branches qui se croisent : le pictogramme emblème du mouvement hippie, symbolisant le slogan Peace and love, est l'un des plus célèbres au monde, mais son inventeur, lui, est resté dans l'ombre. En 1958, le graphiste britannique Gerald Holtom planche sur un logo à l'occasion d'une manifestation sur le désarmement nucléaire : inspiré par l'alphabet sémaphore.

Somewhere over the Rainbow : la chanson créée pour Judy Garland dans le film Le Magicien d'Oz s'impose dans les années 1970 comme l'hymne de la communauté homosexuelle américaine. Le drapeau arc-en-ciel, quant à lui, n'apparaît qu'à la fin de la décennie, sous l'impulsion de l'artiste et militant américain Gilbert Baker.

Les Jeux olympiques de 1968 restent marqués par une image forte : celle de Tommie Smith et de John Carlos, deux athlètes noirs qui lèvent le poing pour protester contre l'oppression de la communauté afro-américaine aux États-Unis. Plus de cinquante ans plus tard, le geste est repris par le mouvement Black Lives Matter, né en 2013 pour protester contre le racisme systémique.

Dans les années 1980, l'épidémie de sida entraîne le rejet et la stigmatisation des homosexuels. Il faudra attendre plus de dix ans pour constater une évolution des mentalités, catalysée par le concert du 20 avril 1992, dans le stade londonien de Wembley, en hommage à Freddy Mercury, décédé du sida quelques mois plus tôt.

Le collectif Anonymous s'est fait connaître par ses actions retentissantes de désobéissance civile. Mais quelle histoire se cache véritablement derrière le masque grimaçant porté par ses militants ? Inspiré du visage de Guy Fawkes, conspirationniste anglais qui a tenté de faire assassiner le roi Jacques Ier au début du XVIIe siècle, il est popularisé par le film V pour Vendetta.