Comme Brest au Roudourou, ces clubs ont dû déménager pour jouer la Ligue des champions
Le Stade brestois a validé sa qualification pour la Ligue des champions 2024-25, une première pour l’histoire du club. Mais comme plusieurs formations françaises par le passé, les Bretons vont devoir déménager pour jouer la coupe d’Europe. Ils affronteront Sturm Graz au Stade du Roudourou, chez le rival Guingamp.
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Au terme d’une saison folle couronnée d’une 3e place en Ligue 1, Brest a validé sa qualification pour la Ligue des champions 2024-25. Une première historique pour le club breton, ponctuée d’un petit bémol. Car les tribunes tubulaires du stade Francis-le-Blé, l’antre brestoise, ne répondent pas aux normes de l’UEFA.
Afin de ne pas avoir à évoluer dans une enceinte qui sonne creux, les hommes d’Éric Roy vont accueillir leurs adversaires au stade de Roudourou, à Guingamp. Un choix surprenant puisque l'En Avant Guingamp est un rival historique de Brest. Mais difficile d’imaginer meilleure destination puisque seule une « petite » centaine de kilomètres sépare ces deux villes. À titre de comparaison, un déplacement à Rennes aurait nécessité plus de 200 km.
Brest accueillera ainsi Sturm Graz au Roudourou, le 19 septembre. Il en sera de même contre Leverkusen (23 octobre), le PSV (10 décembre) et surtout le choc face au Real Madrid (29 janvier), des affiches à suivre sur les chaînes CANAL+. Mais avant les Rouge et blanc, d’autres équipes ont déjà dû démanger pour jouer la Ligue des champions.
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Le LOSC grand habitué des déménagements
Si Brest découvre tout juste les normes UEFA, le LOSC connaît ces règles depuis maintenant plus de 20 ans. Dès la saison 2001-02, le club est contraint de jouer la Ligue des champions loin de son enceinte, la faute à un stade Grimonprez-Jooris non homologué. Les Dogues s’installent donc… au Stade Félix-Bollaert, chez le grand rival lensois. Un choix qui a forcément irrité les supporters des deux camps, mais qui apparaît comme la solution idéale puisque seule une trentaine de kilomètres sépare les deux villes.
Une petite distance comparée à la saison 2005-06, durant laquelle le LOSC joue ses matches à plus de 200 kilomètres de Lille ! Provisoirement installés au Stadium Lille Métropole de Villeneuve-d'Ascq, les Dogues ne possèdent toujours pas un stade homologué. Et Bollaert n’étant pas disponible, le LOSC est contraint de s’installer au Stade de France. Un casse-tête pour les supporters, même si plus de 66 000 personnes étaient présentes contre Manchester United et 76 000 face à Lisbonne.
L’année suivante, les Rouge et Blanc retrouvent un peu de proximité géographique en jouant la Ligue des champions 2006-07 à Lens.
Et si Stade Pierre-Mauroy possède aujourd’hui l’homologation nécessaire, les supporters ne sont pas au bout de leurs surprises. Car cet été, l’enceinte lilloise était mobilisée pour les Jeux olympiques 2024. Le LOSC avait ainsi dû recevoir le Fenerbahçe (3e tour) et le Slavia Prague (barrage) au Stade du Hainaut, à Valenciennes.
Le Stade de Reims, pionnier de la délocalisation
Dès la première édition de la Ligue des champions, encore appelée Coupe des clubs champions européens, le Stade de Reims a délocalisé ses matches « à domicile ». Après un premier tour joué contre Aarhus, la direction champenoise n’est pas satisfaite de la faible influence au Stade Auguste-Delaune (moins de 6000 personnes). Les Rémois s’installent ainsi au Parc des Princes, à Paris, à partir du match suivant. Un succès puisque chacune des rencontres attire au minimum 35 000 spectateurs.
Le Stade de Reims continuera de débuter ses aventures européennes à Auguste-Delaune, avant de choisir le Parc des Princes plus tard dans la compétition, et cela lors de ses trois autres participations (1958-59, 1960-61 et 1962-63).
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Monaco, le Rocher en deuil
En 1982-83, l’AS Monaco n’aura pas joué la coupe d’Europe en Principauté. Éliminés au 1er tour contre le CSKA Sofia, les Monégasques ont théoriquement joué un match « à domicile », le 15 septembre 1982.
Mais la veille, sur le Rocher, est intervenue le tragique accident mortel de Grace Kelly, Princesse consort de Monaco. Immédiatement, la Principauté déclare un deuil à compter du lendemain. Par respect de ce deuil, l’ASM reçoit donc le CSKA Sofia sur la pelouse du Stade du Ray, à Nice.
Près de 30 années plus tôt (1963-64), le club monégasque avait déjà délocalisé deux rencontres : une au Stade du Ray, à Nice, et une au Vélodrome de Marseille. Cela pour bénéficier d’une plus grande capacité.
Un OM-Juventus… à Gerland
En octobre 1971, les supporters marseillais découvrent l’Ajax et Johan Cruyff au Vélodrome. Une rencontre de Coupe des clubs champions soldée d’une défaite. Mais l’ambiance en tribune, ponctuée de débordements, aura un impact sur la saison suivante.
Afin de sanctionner l’OM, l’UEFA décide de tout simplement suspendre le Stade Vélodrome pour la prochaine édition. Un an plus tard, en 1972, les Marseillais sont donc contraints de démanger pour accueillir la Juventus. La direction choisit ainsi Lyon et son Stade Gerland, qui se situe à quasi-équidistance des deux équipes. Et loin de sa base, l’OM créa un petit exploit en battant les Bianconeri (1-0). La Vieille Dame se rattrapera au retour (3-0) et ira jusqu’en finale.
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