Avec sa saison 2, Heartstopper confirme qu’elle est la série la plus craquante de Netflix
Un peu plus d’un an après le phénomène mondial déclenché par sa première saison, le teen drama d’Alice Oseman revient avec huit nouveaux épisodes placés sous le signe du coming out et de thèmes un peu plus adultes et difficiles. Mais une nouvelle fois, il est impossible de résister à la romance queer made in Heartstopper, d’autant qu’une partie de cette saison 2 prend place à Paris.
Dans le genre happy ending capable de faire fondre des millions de cœurs dans le monde entier, la fin de la première saison de la série avait frappé un grand coup. Après avoir officialisé sa relation avec Charlie dans un paysage idyllique de bord de mer, Nick avait fait son coming out auprès de sa mère – jouée par Olivia Colman –, et celle-ci a tellement bien pris la nouvelle que tout le monde a pleuré devant cette scène, ou presque.
Heartstopper aurait pu s’arrêter sur cette fin parfaite, mais le succès inattendu de la série en a décidé autrement. Cela tombe bien, l’autrice Alice Oseman a encore plusieurs volumes de sa bande dessinée à adapter à l’écran. L’identité sexuelle des personnages continue donc d’être explorée dans cette saison 2, où Nick doit notamment passer à l’étape suivante, en l’occurrence faire son coming out auprès de tout le monde.
Plus facile à dire qu’à faire, surtout quand on reste vu à l’école comme l’archétype du rugbyman hétéro. Heureusement, Nick va pouvoir compter sur le soutien de Charlie, qui a vécu la douloureuse expérience d’être outé et harcelé en raison de son homosexualité, et qui veut tout faire pour éviter ça à son petit copain bi. Mais malgré la douceur qui reste la marque de fabrique de la série, les obstacles au bonheur sont nombreux, notamment du côté des familles.
On fait ainsi la connaissance de David, le frère homophobe de Nick, et de Stéphane, le père absent joué par notre Thibault de Montalembert national (Dix pour cent sur Netflix). Quant aux parents de Charlie, ils ne veulent pas entendre parler de relations sexuelles sous leur toit. Mais les deux tourtereaux principaux de la série ne sont pas les seuls à devoir apprendre à naviguer dans les eaux troubles des relations adolescentes.
Tao et Elle continuent de se tourner autour, mais que le premier pas est difficile pour ces deux personnages qui craignent de mettre en péril leur amitié… Ont-ils d’ailleurs seulement envie d’aller plus loin ? C’est l’une des grandes questions de cette saison, où Elle s’éloigne du groupe pour se rapprocher du monde de l’art et de Naomi, une femme transgenre comme elle.
Il y aussi de l’eau dans le gaz dans le couple lesbien formé par Tara et Darcy, mais la bonne surprise vient du personnage d’Isaac, l’introverti passionné de lecture qui ne sait jamais comment se comporter dans les situations de flirt. Il va être particulièrement confronté à cette difficulté cette saison, et son rôle permet à Heartstopper d’aborder avec beaucoup de subtilité la question de l’aromantisme et de l’asexualité – où se reconnaît aussi Alice Oseman, la créatrice de la BD et de la série.
La preuve que derrière ses couleurs sucrées et ses bons sentiments, Heartstopper est capable de se frotter à des sujets que l’on voit rarement à l’écran. C’est le cas également avec la question des troubles du comportement alimentaire en ce qui concerne Charlie. Mais que les fans se rassurent, cette deuxième saison de la série conserve la bienveillance de la première – et les effets graphiques hérités de la BD.
Elle s’autorise même un voyage scolaire dans notre chère capitale de l’amour, ce qui permet aux personnages d’arpenter les lieux touristiques de Paris pendant trois épisodes (coucou Emily in Paris). Une virée romantique bien méritée pour les élèves, entre leurs examens et une autre figure imposée du teen drama anglosaxon : le bal de fin d’année (la musique de la série est d’ailleurs toujours aussi réussie).
Mais celui-ci ne marque heureusement pas la fin de la série : une troisième saison est déjà prévue par Netflix depuis l’année dernière. Une récompense on ne peut plus méritée pour ce qui est définitivement la rom com la plus choupinette de la plateforme.
Heartstoppers saisons 1 à 2 sur Netflix, disponible avec CANAL+.