Confinement : quelques séries médicales pour résister à une pandémie de chez soi
Pendant que le personnel soignant se démène face à la crise sanitaire historique du coronavirus, il suffit de rester chez soi pour sauver des vies. Il faut juste trouver de quoi s’occuper pendant le confinement. Mais il y a au moins une bonne nouvelle : si l’ambiance hôpital, masques et blouses blanches ne vous fait pas trop peur, les bonnes séries médicales à (re)découvrir sont nombreuses.
On commence par une évidence, au cas où vous auriez échappé LA série médicale française à voir. Avant de redevenir médecin pour prêter main forte aux soignants face au coronavirus, Thomas Lilti a créé pour la télé la prolongation parfaite du film du même nom sorti en 2014. Hippocrate s’intéresse à trois jeunes internes et à un médecin légiste qui se retrouvent contraints d'assurer le job des médecins habituels de l’hôpital Raymond-Poincaré, car ces derniers sont confinés chez eux en raison de mesures sanitaires (tiens, tiens).
Et si Hippocrate est terriblement d’actualité aujourd’hui, c’est parce qu’elle montre notamment les difficultés de l’hôpital public français face aux coupes budgétaires. En attendant la deuxième saison dont le tournage a été interrompu par le confinement, il est donc indispensable de (re)voir les huit premiers épisodes de cette série, qui devrait être prescrite à tout le monde.
Changement d’ambiance avec The Knick, série trop méconnue pourtant réalisée par Steven Soderbergh. En seulement deux saisons, ce show unique a montré de façon passionnante à quoi ressemblait la chirurgie et la médecine dans un hôpital new-yorkais en 1900, quand on ne connaissait pas encore les antibiotiques. Comme dans beaucoup de séries médicales, le personnage principal (incarné par Clive Owen) est accro à quelque chose (la cocaïne cette fois), mais il veut surtout repousser les limites de la médecine de l’époque.
Il est accompagné par un chirurgien noir joué par André Holland, et qui se bat contre le racisme décomplexé de l’époque. Impossible enfin de ne pas mentionner le réalisme des opérations réalisées dans la série, qui sont particulièrement crues et à réserver aux téléspectateurs qui ont l’estomac bien accroché.
De 2009 à 2015, l’actrice Edie Falco a incarné un personnage qui fait un peu écho à la situation actuelle. Si vous ne connaissez pas Jackie Peyton, c’est une infirmière qui travaille aux urgences dans un hôpital new-yorkais, dans des conditions difficiles. Débordée, elle a forcément toutes les peines du monde à concilier son travail et sa vie privée, malgré son indéniable talent, sa répartie en acier trempée avec les médecins, et son dévouement à ses patients et à sa famille.
Comme Gregory House, elle est accro à la Vicodin, et elle est également loin d’être irréprochable sur le plan éthique. Comme House aussi, Nurse Jackie est aussi une comédie dramatique, une série plus sérieuse qu’elle n’en a l’air, comme le fera remarquer Edie Falco en acceptant un Emmy bien mérité en 2010 pour le rôle. La série a aussi révélé Merritt Wever, que l’on verra très bientôt dans Run sur OCS.
S’il vous reste encore du temps, on ne peut que vous conseiller cette pépite signé HBO, adaptation d’une série britannique de la BBC. Getting On est tristement d’actualité puisqu’elle suit une unité de soins intensifs pour personnes en fin de vie à l’hôpital. Une œuvre difficile qui frappe juste et s’est imposée en seulement dix-huit épisodes comme l’une des meilleures séries médicales pour quiconque s’intéresse sérieusement au monde hospitalier.
Et puis, quand vous aurez fini de binger ces séries, vous pouvez toujours applaudir nos soignants à 20 H pour leur donner un supplément de courage.