Le pouvoir a-t-il un sexe ?

L'exercice dictatorial du pouvoir est-il l'apanage des hommes ? Des spécialistes de l'histoire et de la politique mènent l'enquête et proposent des pistes de réflexion.

L'intitulé semble surprenant ! Mais nous croyons Richard Nixon lui-même, \ le pouvoir est l'aphrodisiaque suprême \. Nous pensons choisir nos dirigeants pour leurs idées, leurs qualités. Hélas, cela n'est pas le seul motif qui guide nos choix. Les études de Rita Thalmann montrent qu'hommes et femmes ne votent pas de la même manière, et que les femmes sont souvent tentées par les extrêmes. Votons-nous pour ceux que nous trouvons attirants ?

Certaines femmes ont endossé le rôle de chef de guerre. Avaient-elle un rapport au pouvoir différent ? Catherine de Russie ou la Reine Victoria ont-elles exercé le pouvoir de la même manière ?

Longtemps, le politique était avant tout un chef de guerre, laquelle était interdite aux femmes.

Les religions semblent envisager le pouvoir féminin comme celui des femmes renonçant à l'utilisation de leur sexe. Comme si le pouvoir féminin n'était pas temporel et séculaire, mais irrationnel.

Peut-on sortir de la sexualisation du pouvoir ? Quels seraient les contours d'une telle société ? Va-t-on au contraire vers un retour du pouvoir viril avec la résurgence des régimes conservateurs ?

Le pouvoir tel qu'il est pratiqué en Occident, a été jusqu'à l'aube du XXe siècle, l'affaire exclusive des hommes. Mais le pouvoir est-il intrinsèquement masculin ?