Batman Day : on a classé les films sur Bruce Wayne, du pire au meilleur

Le film qui aurait pu tuer la carrière de George Clooney comme l’idée d’adapter Batman au cinéma. Joel Schumacher livre sa vision « humoristique » de Gotham City, mais le résultat est catastrophique.

Tellement que Batman & Robin est aujourd’hui considéré comme un nanar culte, rendu attachant par ses excès les plus camp, comme ses fameux tétons apparents

Un autre grand moment de kitsch aux couleurs criardes. Affublé d’un costume fluorescent, Jim Carrey est en roue libre et fait face à un Val Kilmer complètement coincé, tandis que la pauvre Nicole Kidman est victime des délires lubrique de Joel Schumacher.

Rappelons qu’à la base, le but de Batman Forever était de vendre du merchandising aux enfants… Mais le pire, c’est que ce film a marché.

Là, on rit beaucoup moins. Malheureusement, le duel tant attendu est gâché notamment par une montagne d’effets spéciaux numériques d’un goût douteux, des bastons aussi plombantes que le ton général du film, et une incarnation peu convaincante de Batman, qui voit Ben Affleck se débattre avec son costume ultra-rembourré. Mais le pompon, c’est ce twist final absolument ridicule.

Bien animé et drôle, cet hommage à tous les films Batman est encore trop sous-estimé aujourd’hui.

Les gags réussis s’enchaînent à un rythme effréné, dans une ambiance parodique survoltée qui célèbre les superpouvoirs de la pop culture et donne envie de retrouver la folie et l’innocence de l’enfance. Rafraîchissant et touchant.

Le dernier volet de la trilogie nolanienne a été un peu gâché par les mèmes sur Marion Cotillard. Son scénario un peu confus comme sa vision très politique de Gotham City ne font pas l’unanimité non plus, mais The Dark Knight Rises reste une conclusion épique, et un film de super-héros comme on en voit beaucoup moins aujourd’hui.

Ou comment Christopher Nolan a sauvé les films Batman. Après les kitscheries de Joel Schumacher, Batman Begins opère un virage à 180 degrés en imaginant un reboot ancré dans la réalité angoissante des années 2000.

Sombre et tourmenté, le Batman incarné par Christian Bale est le premier super-héros moderne, et son influence se ressent encore aujourd’hui dans le dernier film de Matt Reeves.

C’est avec lui que tout a commencé. À une époque où les films de super-héros n’ont pas la cote, Tim Burton en pose les bases avec une adaptation très personnelle et gothique de Gotham City aux décors hallucinants (et hors de prix).

Tout est culte : la Batmobile, la musique de Danny Elfman et Prince, les outrances de Jack Nicholson en Joker, et même la performance mystérieuse de Michael Keaton – le sosie officiel de Julien Lepers – en Batman.

Attendu comme le messie, le dernier reboot en date n’a pas déçu. Film noir dépressif, The Batman n'a que des qualités : un méchant inoubliable (Paul Dano), une esthétique sale et poisseuse, une Catwoman incroyable (Zoë Kravitz), et bien sûr, un Robert Pattinson fascinant, qui incarne ici une version jeune et traumatisée de Batman, transformé en détective désespéré dans un Gotham City pourri jusqu’à l’os.

Un chef-d’œuvre qui tient en deux mots : Heath Ledger. Décédé juste avant la sortie de The Dark Knight, l’acteur australien livre pour la postérité une prestation terrifiante en Joker, dans un Gotham City réaliste hanté par le contexte sécuritaire du 11 septembre.

Et Christopher Nolan se révèle au grand public comme un grand réalisateur de blockbusters propulsés par des effets spéciaux à se damner.

Il n’y a que Michelle Pfeiffer pour surpasser Heath Ledger. Film sombre, violent et débordant de tension sexuelle, Batman Returns est un mix parfait entre film noir et adaptation de comics.

Et il représente la quintessence du cinéma de Tim Burton, qui fait des deux méchants traumatisés (la Catwoman de Michelle Pfeiffer et Le Pingouin de Danny DeVito) les vraies stars de Gotham.

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