Le Splendid, LA troupe aussi populaire que culte
Le Splendid a incontestablement marqué la comédie française avec des longs-métrages comme LE PÈRE-NOEL EST UNE ORDURE, LES BRONZÉS ou PAPY FAIT DE LA RÉSISTANCE. Du 7 novembre au 27 décembre, CINÉ+ propose de faire le plein d'humour avec plus de cinquante films de l'incontournable troupe.
À l'origine, le Splendid est un café-théâtre parisien crée en 1974 par ceux qui se feront ensuite appeler... la troupe de Splendid. Faisons l'appel : Josiane Balasko, Michel Blanc, Gérard Jugnot, Christian Clavier, Thierry Lhermitte, Marie-Anne Chazel et Bruno Moynot. Et même s'ils ne font pas partie du Splendid, ajoutons Anémone, Dominique Lavanant ou encore Martin Lamotte, très proches du groupe.
Si la pièce de théâtre Amours, Coquillages et Crustacés ne parle pas forcément à tout le monde, son adaptation cinématographique, elle, est très célèbre : il s'agit du film LES BRONZÉS (Patrice Leconte, 1978) qui s'est transformé en trilogie. Le scénario et les dialogues ont été supervisés par la troupe entière (avec Patrice Leconte), à l'exception de Michel Blanc qui n'a pas voulu participer à l'écriture du second volet. LE PÈRE NOËL EST UNE ORDURE (Jean-Marie Poiré, 1982), film qui cette fois-ci a gardé le même nom que la pièce, figure aussi parmi les plus grandes références humoristiques françaises.
Tout le monde connaît par cœur plusieurs dizaines de répliques du Splendid, comme le fameux « Je crois que je vais conclure » de Michel Blanc dans LES BRONZÉS ou bien le « C'est c'la oui » de Thierry Lhermitte dans LE PÈRE NOËL EST UNE ORDURE. Certaines séquences sont entrées dans le patrimoine de l'humour français telles que la dégustation de liqueur de crapaud dans LES BRONZÉS FONT DU SKI (Patrice Leconte, 1979). Pour l'anecdote, cette scène a dû être rejouée une vingtaine de fois parce que le chef opérateur Jean-François Robin n'arrivait pas à contenir son fou rire.
On ne compte plus le nombre de comédies cultes dans lesquelles les membres du Splendid ont tourné ensemble (sans forcément être au complet), de PAPY FAIT DE LA RÉSISTANCE (Jean-Marie Poiré, 1983) adapté là encore d'une pièce (signée Martin Lamotte et Thierry Lhermitte) à VOUS N'AUREZ PAS L'ALSACE ET LA LORRAINE (Coluche et Marc Monnet, 1977) en passant par NUIT D'IVRESSE (Bernard Nauer, 1986), une pièce de théâtre à l'origine cette fois-ci de Josiane Balasko et Michel Blanc. On peut y ajouter la saga LES VISITEURS. Certes les films ne réunissent que deux comédiens de la troupe mais on y retrouve, en plus d'une Marie-Anne Chazel bien imposante, deux Christian Clavier pour le prix d'un (en Jacquouille et Jacquard).
En plus de leurs films tournés ensemble, les comédiens du Splendid ont bien sûr continué chacun de leur côté à faire du cinéma. Il y en a qui sont même passés derrière la caméra. On note cette particularité : chaque membre du Splendid joue dans les films qu'il réalise. C'est le cas de Josiane Balasko avec GAZON MAUDIT en 1995 ou CLIENTE en 2008. Il en va de même pour Michel Blanc avec GROSSE FATIGUE en 1994, film qui réunit d'ailleurs la troupe au complet et où chacun joue son propre rôle. Enfin, Gérard Jugnot a multiplié les films derrière (et devant) la caméra en se spécialisant peu à peu dans le registre de la comédie dramatique (UNE ÉPOQUE FORMIDABLE en 1991 ou MONSIEUR BATIGNOLE en 2002).
Malgré cela, la troupe du Splendid ne s'est jamais véritablement séparée. Et cela est confirmé par le troisième volet des BRONZÉS (toujours réalisé par Patrice Leconte et sorti en 2006) ; le titre complet du film est LES BRONZÉS 3 : AMIS POUR LA VIE. Cela veut tout dire...
Tous les films CINE+SPLENDID sont disponibles sur le corner dedié sur myCANAL : SPLENDID