Noël et ses classiques incontournables
Certains films font partie du décor de Noël ou accompagne son « esprit », au même titre que les sapins, les guirlandes ou les chansons de Tino Rossi. On les connaît par cœur et pourtant on ne se lasse pas de les revoir comme si c'était la première fois.
Des films aussi différents que Miracle sur la 34ème rue (George Seaton, 1947) ou Noël chez les Muppets (Brian Henson, 1992) sont des incontournables de Noël ; ils reviennent d'ailleurs souvent au moment des fêtes comme un cadeau qu'on est toujours heureux de retrouver au pied du sapin.
Grâce à quoi peut-on mesurer ce genre de classique cinématographique ? Peut-être lorsque le film est repris dans d'autres, façon mise en abyme, comme La Vie est belle (Frank Capra, 1948) qui est diffusé à la télévision au moment de Noël dans Le Sapin a les boules (Jeremiah S. Chechik, 1989). Ou encore bien sûr lorsqu'on peut réciter certaines de ses répliques par cœur comme c'est le cas avec Le Père Noël est une ordure (Jean-Marie Poiré, 1982).
Les films de Noël s'inspirent souvent de mythologies et de contes pour enfants. Noël chez les Muppets, pour revenir à ce film facétieux, adapte le fameux livre de Charles Dickens, Un chant de Noël (1843), avec notamment l'homme le plus avare du monde qu'est M. Scrooge (interprété par Michael Caine). Ce même personnage a eu droit à son propre long-métrage, Le Drôle de Noël de Scrooge en 2009, film certes plus récent mais qui est déjà un classique de Noël grâce au talent de Robert Zemeckis.
On ne le sait que trop bien : les films de Noël sont avant tout conçus pour divertir. Là où dans les classements de cinéma, les comédies ne font pas toujours bonne figure, il faut dire qu'à Noël la part belle est faite aux films humoristiques, de Maman j'ai raté l'avion (Chris Colombus, 1990) à Santa & Cie (Alain Chabat, 2017). Et ces films sont devenus des classiques assez vite. Que ça soit Scrooge ou Santa & Cie, les enfants peuvent se les approprier tout de suite alors tout le monde doit pouvoir en faire autant.
Noël revient chaque année, certains films aussi. Or beaucoup de films de Noël ont eu droit à des suites comme Super Noël (John Pasquin, 1995) avec Hyper Noël (Michael Lembeck, 2002) et Super Noël 3 : Méga Givré (Michael Lembeck, 2006). Après son succès, Maman j'ai raté l'avion ! ne pouvait pas en rester là ; en reprenant le même concept, Chris Colombus a réalisé Maman j'ai encore raté l'avion ! (1992), qui est devenu tout aussi culte que le premier. En ne reprenant prend pas les mêmes (même si le scénariste reste John Hughes) mais en recommençant, Maman je m'occupe des méchants ! (Raja Gonsnell, 1997) serait à mi-chemin entre la suite et le remake de l'original. Autre exemple : Bad Santa (Terry Zwigoff, 2004), le film qui envoie bouler Noël, a eu droit aussi à un bis (Bad Santa 2 réalisé par Mark Waters et sorti en 2017).
Enfin, au-delà des suites, on trouve aussi des remakes comme Miracle sur la 34ème rue ; le premier réalisé par George Seaton, est sorti en 1947, et la deuxième version, signé Les Mayfield, est quant à elle sortie en 1994. En revanche, attention : La Vie est belle de Frank Capra n'est évidemment pas à confondre avec le film éponyme de Roberto Benigni sorti en 1998.
Et on peut le dire pour conclure : qu'il s'agisse de vieux films ou de longs-métrages plus récents, qu'il s'agisse de suites ou de remakes, ces classiques de Noël traversent le temps et se revoient sans modération.