Un p'tit truc en plus : qui est Artus, le réalisateur du plus gros succès ciné de l'année ?

Après des études de théâtre, Artus démarre sa carrière en 2011 comme humoriste sur le plateau de l’émission ON N'DEMANDE QU'À EN RIRE de Laurent Ruquier, aux côtés d’autres talents émergents de l’époque, comme Kev Adams. “J’en garde un très bon souvenir” confiait-il. “Je ne serais pas là sans cette émission. Ça nous a tous fait gagner entre cinq et dix ans”.

Il poursuit son parcours avec des seuls en scène, comme AL DENTE ou SAIGNANT À POINT, qui confirment sa réputation d’humoriste de haute voltige, et dans lesquels il n’hésite pas à appliquer sa règle d’or : rire de tout, même des sujets sérieux et difficiles. Un principe qui le suivra jusqu’à UN P'TIT TRUC EN PLUS, qui aborde avec humour et tendresse la question délicate du handicap. “Je trouve qu'il faut rire de nos différences. C'est une vraie force qu'il faut assumer” résume-t-il à ce sujet.

Après un passage par des émissions comme DANSE AVEC LES STARS, Artus opère un virage radical et surprend son public en décrochant un rôle dans la série LE BUREAU DES LÉGENDES, où, pendant trois ans, il incarne Jonas Maury, un analyste du bureau Syrien, à l’opposé de son ton habituel. Pour Artus, c’est un rêve qui se réalise -mais aussi une grande surprise.

“Je faisais Laurent Ruquier, j'étais humoriste et on parlait d'une des séries les plus pointues en France” se souvient ce dernier. “[Mais] Eric Rochant et Antoine Chevrollier, à l'origine de la série, ne regardent pas la télé. Ils ont juste vu un mec, peu importe son étiquette. Et ça, c'est cool”. LE BUREAU DES LÉGENDES offre à Artus l’occasion de faire ses preuves comme acteur dramatique. “Ce n'est pas parce qu'on est humoriste qu'on en fait forcément des caisses. Dans la comédie, il y a différents styles et différents types de jeu” analyse-t-il. Sa carrière au cinéma est lancée, et il enchaîne ensuite les comédies telles que LE SENS DE LA FAMILLE, LES GOÛTS ET LES COULEURS ou encore BERNADETTE, aux côtés de Catherine Deneuve.

Parrain de Handicap International depuis plusieurs années, l’envie de passer derrière la caméra pour raconter l’histoire de personnes porteuses de handicap le taraude. “J’ai eu envie de faire un film sur un sujet qui me touche. Ça fait longtemps que je suis engagé là-dessus” explique-t-il. Néanmoins, le chemin jusqu’au grand écran n’est pas simple, et Artus est confronté au refus de plusieurs producteurs, que le thème du film ne convainc pas. “C’est encore un sujet qui malheureusement dérange" analyse-t-il. “Ce qui est bien c’est que du coup c’est une petite production, un petit distributeur, et ça rend l’histoire encore plus belle”.

Quant à la suite, pour le moment, Artus, qui confie avoir réalisé UN P'TIT TRUC EN PLUS sans se projeter, ne sait pas encore. “On me donne une cartouche, je ne sais pas s’il y en aura d’autres, donc j’ai envie de le faire comme si c’était mon seul et unique film et de mettre tout ce qui me tient à coeur dedans” résume-t-il. En attendant, le réalisateur met à profit le succès de son premier long-métrage pour donner de la visibilité aux associations qui accompagnent les personnes porteuses de handicap. Parrain des Jeux Paralympiques de 2024, il espère avant tout faire bouger les choses socialement, et se projette déjà dans la construction d’un véritable centre de vacances accessible à tous. “J’espère [que le film] va permettre de changer le regard” conclue-t-il.