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Vivante(s) : un docu pour combattre les féminicides et les violences conjugales

Posté par Lena Haque le 21 mars 2024
Sarah Barukh, la voix des victimes

Vivante(s), c’est un documentaire sur les féminicides, mais c’est surtout l’histoire de Sarah, autrice, journaliste, militante, qui a survécu aux violences de son conjoint -une “liberté” qu’elle a décidé de mettre à profit pour “faire bouger les lignes” et rendre hommage à celles qui n’ont pas eu sa chance.

Depuis sa fuite du domicile conjugal, Sarah s’est engagée autant qu’elle le pouvait. Son combat, c’est d’abord un livre, 125 et des milliers, qui revient sur le parcours des victimes de féminicides, puis un podcast, “Rester vivante(s)”, et enfin, une association, 125 et après. Dans ce documentaire, réalisé par Claire Lajeunie, Sarah Barukh entend pousser plus loin sa mission de redonner “des visages, des corps et des vies aux victimes”.

“Il n’est jamais trop tard tant qu’on n’est pas morte”

En revenant sur ses initiatives très concrètes de Sarah (un sac de départ, la création d’espaces d’accueil pour les victimes), Vivante(s) entend aussi rappeler qu’il n’est jamais trop tard pour planifier sa fuite.

“[Les victimes] meurent quand elles s’en vont” martèle Sarah. “Un départ, ça se prépare”. Pour créer le déclic, elle a aussi créé un test qui estime les violences, et une campagne de prévention intitulée “La vie sera belle”. Car pour Sarah, il est important de croire en des jours meilleurs. “Si on n’est pas convaincue qu’il y a de l’espoir ensuite, tout simplement, on ne s’enfuit pas” souligne-t-elle.

Changer le regard que l’on porte sur les violences

“La seule manière dont on communiquait jusqu’ici sur les féminicides, c’était à travers les articles de journaux, (...) et le décompte des féminicides” remarque Sarah. “J’ai eu l’idée de raconter les personnalités et les vies des femmes qui n’étaient plus là (...), parce qu’on ne s’identifie pas à un fait divers ou à une statistique,  on s’identifie à quelqu’un dont l’histoire fait écho à la nôtre”.

Pour que les mentalités changent, elle continue d’écumer écoles, les entreprises et même les commissariats, dans le but de former la société aux meilleures façons d’aider les victimes. Avec Vivante(s), Sarah Barukh signe un témoignage incarné et optimiste, qui, malgré la noirceur de son sujet, rappelle que nous pouvons tous être acteurs et actrices dans ce combat contre ce que l’ONU qualifie aujourd’hui de “pandémie de l’ombre”.

Vivante(s), une Création Documentaire CANAL+