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Ce soir à la TV : le préquel Hunger Games sur la naissance du monstre Coriolanus Snow

Posté par Alexis Lebrun le 30 octobre 2024

Après huit années d’absence, la franchise emblématique des années 2010 a réussi son retour avec La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur, film-fleuve sur la jeunesse du grand méchant des films Hunger Games, où se révèlent Rachel Zegler et Tom Blyth.

Anatomie d’un tyran en puissance

Disparu en juin dernier, Donald Sutherland était un vrai monstre sacré du cinéma hollywoodien. Mais pour les plus jeunes, il restera surtout éternellement l’interprète inoubliable du président Coriolanus Snow dans les quatre premiers films HUNGER GAMES sortis entre 2012 et 2015.

Ce dictateur d’une froideur glaciale a longtemps fait régner la terreur à Panem, et la trajectoire d’un tel antagoniste ne pouvait qu’intriguer les fans de la saga. Comment cet ancien élève brillant et issu d’une famille réputée a-t-il basculé du côté obscur de la force ?

C’est ce que l’autrice Suzanne Collins a raconté dans son roman LA BALLADE DU SERPENT ET DE L'OISEAU CHANTEUR, décliné l’année dernière au cinéma par Francis Lawrence, le réalisateur des trois derniers épisodes de la franchise.

Romance tragique

Six décennies avant les événements des films avec Jennifer Lawrence, on y découvre un jeune Coriolanus Snow (Tom Blyth) contraint de devenir le mentor de Lucy Gray Baird (Rachel Zegler), une artiste issue du fameux District 12 – celui de Katniss Everdeen – et qui n’a donc a priori pas vraiment le profil du « tribut » capable de remporter le combat à mort organisé chaque année à Panem.

Mais Coriolanus a de l’ambition – il veut remporter le prix Plinth – et un peu de flair, puisqu’il voit bien que sa candidate peut séduire le public des Hunger Games avec ses chansons. Il tombe d’ailleurs lui-même sous le charme de Lucy Gray, et c’est là que les ennuis commencent, car on ne peut pas faire n’importe quoi sous l’œil de Volumnia Gaul (Viola Davis, complètement déjantée), la responsable des Hunger Games.

Histoire d’amour tragique – car on connaît la fin –, ce préquel épique (2h30) ne lésine pas sur la violence – le deuxième chapitre consacré au battle royale est relevé – pour mettre en scène le cheminement machiavélique d’un personnage incarné avec belle ambiguïté par le jeune Tom Blyth (la série BILLY THE KID).

Une jolie dystopie vintage

Mais la vraie star du film est bien Rachel Zegler, chanteuse et actrice révélée pour son rôle dans l’excellent WEST SIDE STORY de Steven Spielberg (2021), pour lequel elle avait récolté un Golden Globe à seulement 20 ans. Reprendre le flambeau après Jennifer Lawrence a tout d’un cadeau empoisonné, mais Zegler ne manque pas de présence à l’écran non plus.

Le reste du casting (Jason Schwartzman en présentateur des Hunger Games, Peter Dinklage en doyen toxico de l’académie…) assure aussi le spectacle, mais LA BALLADE DU SERPENT ET DE L'OISEAU CHANTEUR brille surtout par la patte visuelle de ses décors – qui mêlent habilement références aux années 30 et 70 – et par la qualité de ses effets spéciaux, qui se placent dans le très haut du panier à Hollywood aujourd’hui. Vivement la suite donc, annoncée pour 2026.

HUNGER GAMES : LA BALLADE DU SERPENT ET DE L'OISEAU CHANTEUR, diffusé le 30 octobre sur CINÉ+ OCS, disponible avec CANAL+.

Les quatre premiers films HUNGER GAMES sont déjà visibles sur myCANAL.