Quand Noël dérape au cinéma
On prépare le réveillon, la lumière est douce, l'ambiance promet d'être chaleureuse... Et puis finalement, non, tout ne se déroule pas comme prévu. Quand Noël part en vrille, cela donne quelques films savoureux.
Avant même de parler du réveillon, disons qu'un Noël mal préparé peut avoir des conséquences fâcheuses. C'est l'intrigue de La Course au jouet (Brian Levant, 1996). L'homme d'affaires incarné par Arnold Schwarzenegger a oublié de prendre le cadeau que son fiston a commandé au Père Noël. Et c'est parti pour une course contre la montre – et contre le monde entier – avant l'heure fatidique. Et finalement Schwarzy, même en bon papa, de redevenir un homme d'action...
On a encore ces films qui ne sont pas vraiment des « films de Noël » mais dont la trame se déroule en plein dedans, comme le premier volet de Die Hard Piège de Cristal (John McTiernan, 1988) où John McClane se démène (le mot est faible) à l'intérieur du gratte-ciel. En terme de Noël peu reposant, les Gremlins (Joe Dante, 1984) ont su dans leur genre mettre un brouhaha digne de ce nom.
Pour le réveillon au cinéma, le point de départ est celui-ci : le soir du 24 décembre, la famille (souvent nombreuse) se retrouve pour un fastueux dîner, comme dans la vie. Tout le monde semble nager dans le bonheur. Et puis bien sûr un élément perturbateur (un mot de travers, l'intrusion d'un nouveau membre...) vient noircir le tableau. Dans Esprit de Famille (Thomas Bezucha, 2005), La Famille Stone, comme son nom l'indique, est « cool », très même. Mais le chouchou Everett (Dermott Mulroney) amène sa nouvelle petite amie Mérédith (Sarah Jessica Parker) et à partir de là les choses se gâtent... Comme l'affiche le dit très justement « A Noël, ils ne lui feront pas de cadeaux ».
Dans le bien-nommé Le sapin a les boules (Jeremiah S. Chechik, 1989), Clark Grinswold veut bien faire. Mieux encore : il veut une fête de Noël en famille qui soit grandiose. Alors il a l'intention de décorer la maison avec vingt-cinq mille ampoules ou encore d'installer une piscine. Le problème, c'est peut-être qu'il n'a pas encore reçu sa prime. Le problème c'est que son cousin déboule sans prévenir. En fait, le problème, n'est pas qu'il y en ait un mais bien qu'il il y en a plein. En somme, nous avons là une bonne farce de Noël imaginée par John Hugues, un homme qui sait y faire en matière de comédies de Noël puisqu'il est le scénariste de Maman j'ai raté l'avion ! (1990) ou encore du remake de Miracle sur la 34ème rue (Les Mayfield, 1994).
Dans Une Famille à Louer (Mike Mitchell, 2004), il est question pour Drew Latham (joué par Ben Affleck) de passer un Noël avec une famille d'inconnus qui habitent là où vivaient ses parents. Bien sûr les choses ne vont pas être si simple que cela...
Noël demande une grande énergie (préparation, décoration, organisation, etc). Amy, Kiki et Carla, les Bad Moms 2 (Scott Moore et Jon Lucas, 2014) en ont ras le bol de s'y coller. Et puis leur propre mère ont prévu de s'incruster au réveillon. Alors elles vont en faire à leur tête et ça va déménager. Et le film de faire office de catharsis ; il permet de se détendre et se défouler un bon coup.
Au fond, quelle mère de famille, ou qui en général, n'a pas eu envie un soir (de Noël à tout hasard) d'envoyer tout balader ? Afin que Noël soit – pour paraphraser le film de Will Speck et Josh Gordon sorti en 2016 – un... Joyeux bordel !