Hunger Games, la saga qui a transformé Jennifer Lawrence en superstar
Il y a douze ans, le monde découvrait la première adaptation au cinéma des romans dystopiques de Suzanne Collins. À l’occasion de la diffusion sur CINÉ+ OCS de l’intégrale des films Hunger Games, retour sur une franchise transformée en phénomène par son actrice principale.
Pour comprendre ce succès, il faut se remettre dans le contexte de l’année 2012. Les sagas HARRY POTTER (Max) et TWILIGHT viennent de se conclure, et le public adolescent est prêt à se prendre de passions pour de nouvelles héroïnes modernes, dans la lignée de de Bella Swan et Hermione Granger.
Le timing est parfait : en mars 2012, une nouvelle série littéraire très populaire est adaptée au cinéma. Le grand public découvre l’univers impitoyable des HUNGER GAMES, épreuve annuelle sadique où des adolescents issus de quartiers pauvres (nommés « districts ») sont tirés au sort pour s’affronter jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un en vie.
Dans cette vision dystopique des Etats-Unis (Panem), un grand chef flippant (joué par le regretté Donald Sutherland) inflige chaque année ce supplice à d’anciennes régions rebelles pour divertir une haute société accro à ce spectacle télévisé morbide qui évoque l’Antiquité.
Le premier épisode réalisé par Gary Ross remet donc au goût du jour le concept ultraviolent du Battle Royale, qu’il rend compatible avec les contraintes des films pour ados – en particulier une dose de sang limitée. Et miraculeusement, ça marche.
Pas seulement grâce aux rôles hauts en couleur de Woody Harrelson, Elizabeth Banks, Lenny Kravitz et Stanley Tucci (cette perruque et ce rire…), mais parce que Katniss – l’héroïne qui doit sauver sa peau dans l’arène – est incarnée par une jeune actrice qui va redéfinir les rôles féminins dans le cinéma d’action : Jennifer Lawrence.
Alors surtout connue dans le milieu du cinéma indépendant – elle a déjà été nommée aux Oscars à seulement 20 ans pour WINTER'S BONE (Debra Granik, 2010) –, Lawrence ouvre la voie aux héroïnes Marvel en incarnant une Katniss libre qui n’obéit pas aux clichés genrés du cinéma hollywoodien.
Bien sûr, son personnage n’échappe pas aux romances et à l’inévitable triangle amoureux avec les beaux gosses Liam Hemsworth et Josh Hutcherson, mais ce que l’on retient surtout, c’est sa capacité à survivre dans toutes les situations et évidemment son niveau inhumain en tir à l’arc.
Au fil des épisodes suivants (L’EMBRASEMENT et LA RÉVOLTE, PARTIE 1 et PARTIE 2, tous réalisés par Francis Lawrence) son rôle gagnera en épaisseur, puisqu’elle prendra la tête de la rébellion contre le régime de Panem. Le public sera au rendez-vous, et HUNGER GAMES deviendra une des franchises les plus rentables de tous les temps.
Elle a d’ailleurs eu droit à son premier préquel l’an dernier, LA BALLADE DU SERPENT ET DE L'OISEAU CHANTEUR (Francis Lawrence) basé sur la jeunesse du personnage joué par Donald Sutherland. Et un nouvel épisode est annoncé pour 2026. Sans Jennifer Lawrence, remplacée par une nouvelle star (Rachel Zegler). Les actrices changent, mais la critique de la société du spectacle des films HUNGER GAMES reste plus que jamais d’actualité.
Tous les films HUNGER GAMES sont sur CINÉ+ OCS, disponible avec CANAL+.