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Dark Matter : la série sci-fi d’Apple TV+ sur le multivers est (évidemment) une dinguerie

Posté par Thomas Ducres le 7 mai 2024

Décidément, la plateforme d’Apple ne laisse aucun répit aux fans de science-fiction. Quelques semaines seulement après la conclusion de l’excellente Constellation, voilà qu’une de ses nouvelles séries s’apprête à nous retourner à nouveau le cerveau avec le multivers. Elle s’appelle Dark Matter, et surprise (pas du tout), c’est une réussite.

What If...?

« Are You Happy in Your Life? » Le titre du premier épisode de Dark Matter reprend un questionnement existentiel sur lequel tout le monde s’est forcément déjà interrogé au moins une fois dans sa vie. Quoi de plus normal – et de plus vertigineux – que d’imaginer à quoi pourrait ressembler notre vie si nous avions fait des choix différents ?

Pour Jason Dessen (Joel Edgerton), cette question se pose avec acuité lorsqu’il voit l’un de ses collègues scientifiques remporter un prix très prestigieux, alors que lui-même a préféré enseigner la physique à des élèves désintéressés pour se consacrer à sa femme Daniela (Jennifer Connelly) et à son fils Charlie (Oakes Fegley).

Mais le pauvre Jason n’a pas trop le temps de tergiverser sur sa propre existence : il est enlevé par un mystérieux individu qui parvient on ne sait comment à l’expédier dans une réalité alternative où il n’a pas de famille, mais où il est devenu un scientifique à succès.

Un thriller au grand cœur

Et ce que Jason ne sait pas, c’est que son kidnappeur est en réalité une version alternative de lui-même qui a décidé de prendre sa place auprès de sa famille. Grosso modo, ce Jason démoniaque a inventé un moyen de voyager à travers des réalités parallèles, et il a décidé d’échanger sa place avec celle du gentil Jason, qui se retrouve donc propulsé dans un rôle de scientifique riche et célèbre dont il ne veut surtout pas. Vous suivez ?

Aucune raison de s’inquiéter : Dark Matter a beau ressembler à une série sci-fi un poil too much, elle est parfaitement ancrée dans la réalité grâce à des personnages très humains, qui sont le moteur de l’intrigue, et en qui tout le monde peut se reconnaître.

Quoi de plus universel en effet que la peur de laisser sa famille derrière soi ? La série fonctionne d’abord comme un thriller addictif (le gentil Jason va-t-il retrouver ses proches et survivre aux réalités parallèles ?) au grand cœur, plutôt que de se prendre pour une énième tentative high concept dénuée d’émotions.

Le meilleur rôle de Joel Edgerton ?

Il faut dire que Dark Matter est bien aidée en cela par la qualité de son casting, dont les membres jouent plusieurs versions d’eux-mêmes avec une aisance déconcertante.

Dans le rôle principal, Joel Edgerton (Loving, Master Gardener, Obi-Wan Kenobi) est à la fois touchant et terrifiant, et comme souvent, Jenniffer Connelly (Snowpiercer, Top Gun: Maverick), Jimmi Simpson (Westworld) et Alice Braga (We Are Who We Are, A Murder at the End of the World) sont excellents, en compagnie notamment d’Oakes Fegley (The Fabelmans) et Amanda Brugel (The Handmaid’s Tale).

Et une fois la série achevée, on n’a qu’une envie : découvrir le roman éponyme dont elle est tirée, publié en 2016 par l’auteur Blake Crouch, qui est aussi le showrunner ici. Ce qui explique sans doute au moins en partie la qualité de cette adaptation.

Dark Matter épisodes 1 à 8, diffusés à partir du 8 mai sur Apple TV+, disponible avec CANAL+.