La mère célibataire, nouvelle héroïne des séries
D’un côté Bridgette, de l’autre Sam Fox. L’une est l’héroïne de la série SMILF, l’autre de Better Things. Toutes deux sont mères célibataires. Quand Bridgette élève seule le petit Larry, Sam subvient tant bien que mal aux besoins de ses trois filles, max, Duke et Frankie. Pourtant, derrière cette thématique d’apparence tabou, les deux productions sont des comédies, qui dépeignent avec humour un phénomène de société bien réél.
Une audience toute trouvée. En France, les familles monoparentales représentent un quart des foyers. 1,4 million de femmes élèvent seules un enfant, contre 240 000 hommes, selon l’INSEE. À l’échelle européenne, le contraste est encore plus saisissant : on compte sept fois plus de mères célibataires que de pères, selon Eurostat.
Les œuvres sur le sujet se sont donc multipliées au fil des années. Juno, sorti en 2008, a été un réel succès. Home Again (2017), Dear Frankie (2004), Erin Brockovich, seule contre tous (2000) ont également adapté ce phénomène au grand écran quand le monde des séries se cherchait encore des héroïnes du même genre. C’est désormais chose faite.
Mission accomplie. Bridgette et Sam Fox sont, aujourd’hui, les héroïnes de toute une génération, avec les traits de caractère inhérents à toute mère seule : débrouillardise, courage à toute épreuve et amour infini envers sa progéniture. Des qualités nécessaires, quand 30% des familles monoparentales vivent sous le seuil de pauvreté.
À elles deux, Bridgette et Sam Fox apportent un œil frais sur une situation dont beaucoup ignorent la nature exacte. Une conception de la mère aux antipodes de la vision idéalisée de la maternité généralement projetée dans les cinémas. Désormais, ce phénomène possède ses deux porte-paroles.