Downton Abbey : la famille Crawley fait son cinéma
Quatre ans après la fin de la sixième saison, Downton Abbey se poursuit au cinéma avec sa célèbre et attachante famille Crawley. Le film DOWNTON ABBEY reprend précisément la suite de la série avec les mêmes créateurs et les mêmes acteurs. Et la même classe « so british ».
Lorsqu'une série est adaptée au cinéma, même si l'on emploie le terme « long-métrage », la durée reste courte par rapport à son format originel. Si l'épisode d'une série dure cinquante minutes (comme c'est le cas de Downton Abbey), il s'avère forcément difficile de faire tenir une multitude de personnages et d'histoires en seulement deux petites heures. Nous l'avons vu aussi bien avec STAR TREK, MISSION IMPOSSIBLE ou SEX AND THE CITY, pour prendre trois séries qui n'ont rien à voir, les adaptations au cinéma ne se sont pas « contentées » d'un seul film, comme l'on pourrait dire d'une série qu'elle ne s'arrête pas après son pilote.
Les longs-métrages adaptés de ces séries peuvent se voir comme des films à part entière, sans forcément avoir eu besoin de suivre tous les... épisodes. De la même manière qu'on se la pose si l'on entame une saga par le deuxième épisode, la question pour DOWNTON ABBEY (Michael Engler, 2019) est la suivante : faut-il avoir vu la série pour comprendre (et apprécier) le film ? Il faut peut-être au moins contextualiser.
Au public qui n'aurait jamais vu Downton Abbey, voici un récapitulatif de ce qui s'est passé non pas dans l'épisode précédent mais carrément dans la série, même si c'est forcément difficile de résumer six saisons en quelques petites lignes.
Au commencement, Downtown Abbey est une série très appréciée, aussi bien par la critique que par le public. Créée par Julian Fellowes et diffusée entre 2010 et 2015, nous pouvons la qualifier de soap opéra historique. Car il s'agit ici de tirer le portrait de l'Angleterre, notamment et en vrac de l'aristocratie, du milieu ouvrier, de l'émancipation des femmes, du socialisme, de la tradition, de la modernité, et le tout à travers plusieurs époques et événements parfaitement reconstitués (naufrage du Titanic, Première Guerre mondiale...). Et, surtout, l'on suit ces époques à travers les périples d'une famille d'aristocrates, les Crawley, et de leurs domestiques. La petite histoire est imbriquée dans la grande.
Résultat : Downtown Abbey est une série subtile, drôle et élégante jusque dans le choix raffiné des costumes et des décors. En deux mots : so british. Si les intrigues sont sans cesse captivantes, la famille, elle, reste toujours attachante. Et, pour revenir à notre sujet, lorsque cette dernière passe du petit au grand écran, ça donne quoi alors ?
Il faut savoir que le film DOWNTON ABBEY (Michael Engler, 2019) débute pile un an après l’épisode spécial de Noël diffusé en 2015. Autrement dit, l'histoire commence presque là où la série s'était arrêtée. Les Crawley et leur personnel s'apprêtent à vivre un événement exceptionnel : la visite du roi et de la reine d'Angleterre. À partir de là, scandales, romances et manigances ne vont pas tarder à arriver en grande pompe. Dans un style à la Stephen Frears, le film est drôle et chic, il ne perd pas l'esprit de la série, au contraire. Les accros à Downton Abbey vont être ravis ; les non-initiés vont, dès le générique final, avoir envie de rattraper les six saisons.
Si cet esprit perdure, c'est parce que le film a été réalisé par Michael Engler, l'homme qui a déjà dirigé plusieurs épisodes de la série. Quant au scénario, il est signé Julian Fellowes, qui n'est autre que le créateur de Downton Abbey. On retrouve les mêmes acteurs : Hugh Bonneville et Elizabeth McGovern, qui font toujours des étincelles, mais aussi Maggie Smith (connue mondialement grâce à la saga HARRY POTTER) dans son rôle hilarant de comtesse Lady Violet Crawley. Et les autres. Bref, autant dire que le film s'est fait... en famille.
Pour conclure, une information qui fait écho à ce que nous disions plus haut : la famille Crawley est tellement attachante qu'un deuxième film est déjà dans les tuyaux.
DOWNTON ABBEY, disponible sur CANAL+