Pascal Grizot : « Cette fusion, c’est une très bonne nouvelle ! »
Le Président de la Fédération française de golf (FFG) accueille très favorablement l’accord signé ce mardi 6 juin 2023 entre le PGA Tour, le DP World Tour et le Fonds d’investissement public (PIF) d’Arabie saoudite. Avec cette fusion, Pascal Grizot souhaite que le golf se mondialise un peu plus encore et ne devienne plus seulement la propriété des Etats-Unis. Interview.
Propos recueillis par Lionel VELLA
Golf Planète : Que vous inspire cette fusion entre le PGA Tour, le DP World Tour et le Fonds d’investissement public (PIF) d’Arabie saoudite, principal bailleur de fonds du LIV Golf ?
Pascal GRIZOT : Je trouve que c’est super ! Je demandais depuis très longtemps qu’ils se réunissent tous autour d’une table et qu’ils trouvent une solution. C’est fait ! Et je pense que ça ne pourra que aider le développement du jeu. Après, il ne faut pas que ce soit que des tournois qui se disputent aux Etats-Unis car le golf est un jeu global, qui est pratiqué dans le monde entier, dans plus de 200 pays. Ce n’est pas un sport uniquement américain. J’espère que grâce à l’arrivée des Saoudiens, il va y avoir une ouverture et que beaucoup de tournois vont se disputer en dehors des Etats-Unis. Avoir aussi de nouveau la certitude que les meilleurs golfeurs pourront de nouveau jouer le même type de tournoi, même quand il ne s’agira pas d’un tournoi Majeur, c’est une satisfaction pour les fans de golf.
G.P. : Avez-vous été personnellement surpris par cette annonce ?
P.G. : Non ! Je savais que Seth Waugh, le patron de la PGA of America, avait effectué un voyage en Arabie saoudite afin de trouver une solution. C’était pour moi un premier signe d’ouverture. Je suis surpris que ça arrive si vite mais je ne suis pas surpris que ça arrive.
"Il ne faut pas qu’il n’y ait que des tournois aux Etats-Unis. Les poches de développements se situent plutôt en Asie, en Europe, en Afrique du Sud, en Australie…" Pascal Grizot
G.P. : Est-ce aussi une bonne nouvelle pour le golf européen et notamment pour le golf français ?
P.G. : J’espère ! Je le répète, le bon sens était déjà de mettre tout le monde autour de la table. Si on veut ensuite développer le golf dans le monde et l’intérêt pour un circuit comme le PGA Tour qui est associé au DP World Tour, la finalité est d’avoir plus de golfeurs dans le monde. Si c’est le cas, on aura plus de droits TV. Ceux-ci vaudront plus chers… C’est un éco-système qui se nourrira. Et pour ça, il ne faut pas qu’il n’y ait que des tournois aux Etats-Unis. Le golf est un sport déjà très mature là-bas. Les poches de développements se situent plutôt en Asie, en Europe, en Afrique du Sud, en Australie… Pour voir des grands événements, ça aide par conséquent.
G.P. : Allez-vous avoir très bientôt une entrevue ou une discussion avec Keith Pelley, le Directeur général du DP World Tour ?
P.G. : Nous sommes en permanence en contact. Là, évidemment, on s’est échangés des messages WhatsApp. Et je pense que je vais lui parler très bientôt…