Révoltes barbares

Au IIe siècle avant J.-C., le général carthaginois Hannibal se révolte contre Rome. Il donne ainsi le coup d'envoi d'une bataille pour la liberté qui durera sept siècles. Hannibal traverse la Gaule et franchit le massif des Alpes pour menacer Rome avec ses 50 000 hommes et ses 80 éléphants de combat. Au même siècle, Viriate, simple pâtre lusitanien, lance une véritable guérilla contre les Romains, qui règnent sur le littoral de la péninsule ibérique.

Viriathe, un berger lusitanien devenu général, lutta contre Rome et ses légions pour défendre la liberté menacée des peuples indigènes de la péninsule Ibérique ; il est considéré comme le premier héros national en Espagne et au Portugal.

Au Ier siècle avant J.-C., Rome dirige la Méditérranée d'une main de fer et s'embarque dans une stratégie de domination par l'expansion, la conquête et l'asservissement des barbares dans chaque territoire qu'ils revendiquent. Mais, plus le territoire s'agrandit, plus le nombre d'ennemis augmente à l'intérieur des terres. Spartacus, un esclave thrace contraint de combattre comme gladiateur, devient commandant malgré lui d'un soulèvement qui représentera la plus grande menace du siècle pour Rome.

Arminius, fils d'un chef barbare germain de la tribu des Chérusques, grandit à Rome où il suit une formation militaire. De retour en Germanie, le jeune homme devient le bras droit du gouverneur Varus, tout en commençant à fédérer les clans germaniques pour les monter contre Rome. En l'an 9, le chef de guerre de 25 ans lance la bataille de Teutoburg, au cours de laquelle les légions romaines sont défaites.

Vers l'an 60 après J.-C., l'Empire romain ne tient pas la promesse faite à Prasutagos, roi celte de la tribu des Iceni. Après le décès du souverain, ses filles, qui devaient hériter de son royaume, sont violées et déchues de leurs droits. Les proches du roi défunt sont réduits en esclavage et les nobles privés de leurs terres. En réaction à ces humiliations, Boudica, l'épouse de Prasutagos, mène une révolte armée désespérée contre les légions romaines.

En 375 après J.-C., les Huns menacent la survie des Wisigoths. Fritigern, leur commandant, demande alors l'asile à l'empereur Valens pour son peuple. En échange, il promet de fournir des guerriers aux armées romaines. L'empereur autorise la tribu à s'établir en Thrace, sous la supervision du général Lucipinus. Mais celui-ci est un homme cruel et corrompu. Les vexations insessantes qu'il inflige aux Wisigoths provoquent une révolte.

Le 24 août 410, Alaric, roi des Wisigoths, fâché que l'empereur Honorius n'ait pas versé le tribut demandé, s'empare de Rome, qui est livrée au pillage durant trois jours. Des milliers de Romains sont tués ou réduits en esclavage. Alaric enlève Galla Placidia, la demi-soeur d'Honorius, et se dirige ensuite vers le sud de la péninsule. Rome ne s'est jamais remise de ce sac, qui révéla sa vulnérabilité aux yeux du monde.

Les Huns arrivent de l'est et jettent le monde antique dans la tourmente. Attila s'empare du pouvoir et commence un règne de chaos et de destruction alors que la vague de vétérans barbares contre-attaquent l'Empire qui se bat, désormais, sur plusieurs fronts. Au milieu du chaos, le dernier grand chef barbare Geiseric, roi calculateur et rusé des Vandales, devient l'architecte de la destruction de Rome.