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Back to Black, le biopic sur la descente aux enfers d’Amy Winehouse

Posté par Victor Dupuy le 16 novembre 2024

Disparue tragiquement à 27 ans en 2011, l’artiste londonienne est une authentique légende de la musique. Elle méritait donc bien un biopic reprenant le titre de son chef-d’œuvre absolu, le tristement bien nommé Back to Black.

Un événement attendu de longue date

Décidément, la folie des biopics musicaux semble ne jamais avoir été aussi forte qu’en ce moment. Après BOB MARLEY: ONE LOVE (Reinaldo Marcus Green), BOLÉRO (Anne Fontaine) et MONSIEUR AZNAVOUR (Mehdi Idir et Grand Corps Malade), on guette maintenant UN PARFAIT INCONNU, le film de James Mangold sur Bob Dylan avec Timothée Chalamet, et DELIVER ME FROM NOWHERE (Scott Cooper) avec Jeremy Allen White dans le rôle de Bruce Springsteen.

En attendant, on a eu droit cette année à un événement avec la sortie de BACK TO BLACK (Sam Taylor-Johnson), le tout premier biopic sur la légende Amy Winehouse, même s’il y a déjà eu l’excellent documentaire d’Asif Kapadia sorti en 2015, AMY, qui donnait une piètre image du père de la famille Winehouse, incarné ici par Eddie Marsan (LA DISPARITION DE JOHN DARWIN).

Une relation maudite

Déjà responsable d’un biopic sur John Lennon (NOWHERE BOY en 2009), Sam Taylor-Johnson doit de son côté composer avec un scénario centré sur l’histoire d’amour qu’Amy Winehouse a entretenu avec Blake Fielder-Civil (Jack O'Connell), une relation maudite qui a joué un rôle déterminant dans la création de l’album BACK TO BLACK (2006), bijou de soul rétro qui a conquis le monde entier et fait de son autrice une superstar.

Mais il y a le revers de la médaille : cette artiste à la voix unique souffrait de graves addictions, et son comportement autodestructeur a été abondamment épié jusqu’à sa mort par des paparazzis et une presse britannique impitoyables. Forcément, cela engendre bon nombre de scènes difficiles à regarder, où l’on voit la jeune actrice Marisa Abela incarner au mieux la personnalité fragile d’Amy Winehouse, cette fan des groupes féminins des 60’s qui se fichait autant de l’argent que de renvoyer une image publique lisse.

Un immense gâchis

Et puisque l’on parle de musique, celle que l’on entend dans BACK TO BLACK est absolument divine : assez miraculeusement, Marisa Abela parvient à interpréter les standards de son personnage, ce qui relevait il faut le dire de la mission impossible.

Le reste de la bande-originale a la bonne idée d’intégrer des artistes admirés par Amy Winehouse, mais le morceau qui déchire vraiment le cœur pour de bon est un inédit, composé par Nick Cave et Warren Ellis pour le générique de fin, devant lequel on ne peut sécher ses larmes devant l’immense gâchis qu’a représenté la mort prématurée d’Amy Winehouse.

Au diable le fameux « club des 27 » : alors qu’elle avait encore tant de choses à vivre et de grandes chansons à écrire, elle n’a eu le temps de sortir que deux albums – et autant de classiques – avant de disparaître le 23 juillet 2011.

BACK TO BLACK, le 19/11 sur CANAL+.