Luxe, la fabrique du rêve

Paris, fin des années 80 : les grandes maisons de mode risquent la faillite, mais cette industrie en perte de vitesse est à l'aube d'un changement radical. Londres est le théâtre de toutes les excentricités et un jeune styliste va se démarquer : John Galliano. Pendant ce temps, en France, Bernard Arnault rachète la Maison Dior.

En 1996, le monde de la haute-couture a profondément changé. Avec son groupe LVMH, la fortune de Bernard Arnault a explosé. L'année précédente, après l'assassinat de Maurizio Gucci, il décline le rachat de la maison italienne, finalement confiée à l'avocat Domenico de Sole et au styliste américain Tom Ford.

1999, le secteur français du luxe est dominé par deux groupes : LVMH et Gucci. C'est le début d'une rivalité entre deux marques et leurs créateurs. Avec Tom Ford aux commandes d'Yves Saint Laurent, racheté par Gucci, le premier défilé est un fiasco. En face, Marc Jacobs détourne avec insolence le fameux monogramme Louis Vuitton.

Début des années 2000 : grâce à leurs créateurs phares et et un rythme de production effréné, les ventes explosent chez LVMH et Gucci. John Galliano et Marc Jacobs, Tom Ford et Alexander McQueen ont carte blanche pour leurs défilés. Mais la roue tourne. François Pinault se sépare de Tom Ford, McQueen perd ainsi son mentor.