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Steve McQueen, l’homme qui a inventé le cool

Posté par Marc Larcher le 11 janvier 2022

Avec ses meilleurs films dont BULLIT et L’AFFAIRE THOMAS CROWN, TCM Cinéma nous offre un cycle Steve McQueen, le séducteur des années 60 et 70.

On le surnommait le « roi du cool »

C’est peut-être avec lui que le cinéma moderne, laissant la part belle aux blockbusters reposant sur une personnalité aussi séduisante qu’attachante, a commencé. Des yeux bleu lagon, un sourire carnassier, un physique irréprochable, un humour mêlant je-m’en-foutisme et cynisme, un port de costume impeccable, ce n’est pas pour rien que Steve McQueen a été surnommé « The King of Cool ». Pour commencer l’année sous les meilleures augures, TCM Cinéma propose un excellent cycle sur l’acteur qui a dominé le cinéma mondial des années 60. On va pouvoir (re)découvrir outre de bons polars, plusieurs aspects de sa personnalité et de sa filmographie.

Une suite ininterrompue de succès

Tout d’abord, BULLIT de Peter Yates, un film copié des dizaines de fois, de BABY DRIVER (2017) à la franchise FAST & FURIOUS, avec en son centre ce qui reste la meilleure poursuite de voitures de l’histoire du cinéma : 11 minutes de folie pure dans les rues de San Francisco entre une Ford Mustang et une Dodge Charger. Au volant, un vrai pilote en la personne de Steve - son père était cascadeur -, qui, rappelons-le, a multiplié en parallèle de sa carrière ciné les courses automobiles (dont les 12 Heures de Sebring qu’il a gagnées dans sa catégorie) et de moto. BULLIT, c’est aussi un bon film policier qui a lancé la carrière internationale de la Française Jacqueline Bisset et une bande-son mémorable de Lalo Schiffrin. Autre morceau de choix, L’AFFAIRE THOMAS CROWN sorti la même année en 1968, le plus élégant des films de braquage dans lequel McQueen interprète Thomas Crown, une sorte d’Arsène Lupin américain, un millionnaire qui vole pour son seul plaisir. A ses trousses, on trouve la sublime Faye Dunaway qui le recherche pour le compte d’une compagnie d’assurances. Là encore, les pas du héros sont accompagnés par une bande-son historique, celle de Michel Legrand. Les cinéphiles regarderont avec attention la fameuse scène du baiser et de la partie d’échec à l’érotisme codé. Là encore, Steve McQueen fait la démonstration d’une puissance de séduction hors du commun et d’un style impeccable, tant dans ses tenues que dans son attitude. Pour LE GUET-APENS (1972), il plonge dans l’univers violent de Sam Peckinpah en galante compagnie puisque c’est sa future moitié Ally McGraw qui lui sert de partenaire. Il joue cette fois un homme qui, pour sortir de prison, doit braquer une banque pour le compte d’un gros bonnet. Alors que son complice essaie de l’abattre, il s’enfuit avec son épouse à travers le pays. Les clins d’œil à Bonnie & Clyde sont évidents mais ce couple est malgré les apparences du bon côté de la loi.

Une fin tragique

A chaque film, la formule Steve McQueen fonctionne, l’ancien Marine ajoute au profil de ses concurrents Charles Bronson et Clint Eastwood, la dose d’humour qui leur manque et sa capacité à réaliser ses propres cascades, sans toutefois atteindre la capacité de jouer dans des films dramatiques qui a façonné le succès de Paul Newman et de Robert Redford. Un caractère de cochon, une propension naturelle à la rébellion limiteront sa carrière après avoir enchaîné les succès comme PAPILLON (1973) de Franklin J. Schaffner aux côtés de l’excellent Dustin Hoffman et LA TOUR INFERNALE (1974) de John Guillermin. En retrait des studios pendant plusieurs années à la fin des années 70, il s’isole, grossit et tombe gravement malade. Le « roi du cool » ne verra pas la cinquantaine ni le tournant des années 80. Le phénomène McQueen restera donc une étoile filante mais quelle étoile !

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