Quand l'histoire fait dates

La fondation de Rome est un récit mythique qui a été corroboré par des recherches archéologiques, mais qui a également révélé que la ville a été formée lentement et anciennement. L'histoire de la fondation de Rome est avant tout celle de la fondation de son mythe.

La défaite d'Alésia en 52 avant J.-C. marque la fin de la guerre des Gaules. La bataille est considérée comme l'acte fondateur d'une unité gauloise improbable. Cependant, il s'agit en réalité d'un acte de pacification de provinces gauloises déjà largement romanisées.

315 est la date supposée de l'apparition du plus influent des textes du Moyen Age : la donation de Constantin. Censé organiser un transfert de pouvoir entre Constantin, l'empereur romain, et le pape Sylvestre, l'évêque de Rome, cet acte légitime le pouvoir temporel des papes et fait de la papauté une puissance territoriale. Or il s'agit plus grand faux document de l'histoire de l'Occident.

La chute de Constantinople en 1453 marque la fin de l'Empire byzantin et le début de l'Empire ottoman. Cependant, cette rupture historique n'est peut-être pas aussi évidente et définitive qu'on le pense.

En 1848, la Troisième révolution française et la Deuxième République ont marqué l'Europe. Les révolutions de cette année ont posé des questions sur la nature de la république, l'universalisme, le nationalisme et la souveraineté du peuple.

En octobre 1860, les soldats britanniques et français pillent et détruisent le palais d'été de l'empereur Qing Xianfeng, le Yuanmíng Yuan, lors de la seconde guerre de l'opium. Cet événement marque un acte de violence occidentale sans précédent et témoigne de la résistance de la Chine au capitalisme mondial.